Un peu près mi-chemin de cette période de confinement, le maire de Trie-sur-Baïse, Jean-Pierre Grasset, se questionne sur cette mesure qui engendre une ambiance liberticide et dépressogène néfaste à la vie sociale et communautaire. Inquiet de ces temps où l’on doit penser tous pareils, il veut être un penseur libre et critique et nous fait un constat sur la situation des commerces qui vivent des moments très difficiles.
Quels sont les sentiments des commerçants triais face aux contraintes actuelles ?
Il y a surtout de l’inquiétude sur l’avenir. La mairie a déjà fait un livre de doléances en soutien aux commerçants que nous avons envoyé aux sénatrices et à notre député, d’ailleurs je remercie Viviane Artigualas pour sa réponse et son soutien. Il est essentiel que le marché reste ouvert et que tous les commerces ré-ouvrent très vite. Mais, avec le développement du commerce « numérique », il est certain que le monde d’après-Covid ne sera pas comme avant et nous essayons d’ouvrir un dialogue et une réflexion sur ce que sera le commerce de demain.
Quels sont les objectifs de cette réflexion avec les commerçants ?
Les solutions pour l’avenir se trouvent entre nos mains. On estime que le Pays de Trie est au centre d’une zone de chalandises de presque 10.000 personnes, ainsi on doit absolument garder l’offre commerciale du centre ville et de la zone d’activités. De même le marché de Trie chaque mardi existe depuis le 14ème siècle, ce marché a traversé les guerres et même la peste, on ne peut pas le laisser mourir. C’est pour cela que je soutiens complètement la campagne « dans ma Zone » de Carole Delga, Présidente de la Région, démarches qu’il faut mettre en action au niveau local.
Concrètement, quelles sont les actions que nous pouvons espérer ?
Il faut que tout le monde soutienne nos commerces de proximité… mais aussi les institutions, l’État et les banques ne peuvent pas laisser tomber les commerces. Aujourd’hui nous payons cher la casse de 30 ans de politique à chercher des économies budgétaires dans le Service Public.
Qu’est-ce qu’il faut espérer pour l’après-Covid ?
Déjà il faut que tous les commerces ré-ouvrent au plus vite et que les fêtes de fin d’année se passent bien. Les lieux de rassemblement sont aussi très importants, pour aller à la messe ou se réunir au café ou au restaurant. Il faut surtout que les gens reprennent confiance et qu’ils restent unis.
Article paru dans La Dépêche du Midi le 24 Novembre 2020