
Les travaux de la Mairie sont achevés

Trie-sur-Baïse gagnant, pour les Hautes-Pyrénées, du concours « Mon Beau Village » catégorie Patrimoine organisé par Le Groupe La Dépêche.
Interrogé à son retour de la cérémonie de remise des prix, Jean-Pierre Grasset, maire de Trie, tient à remercier tous les lecteurs du groupe La Dépêche pour leur mobilisation qui a permis à la commune d’obtenir la première place du département dans la catégorie patrimoine. La plaque « Mon Beau Village 2021 » sera apposée sous la mairie très prochainement.
Depuis la rénovation de la Place de la Mairie en 2018 qui a coïncidé avec le départ du Tour de France cette année-là, la municipalité a poursuivi sa politique d’embellissement du village et de la mise en valeur des bâtiments publics.
Tout d’abord la Place des Carmes et la Halle aux Veaux ont été restaurées au grand plaisir des riverains puis, actuellement, c’est au tour de la mairie pour la rendre plus économique énergétiquement.
Ces travaux ont déjà permis l’installation de stores sous la halle côté rue du pic du Midi, afin de protéger les commerçants le jour du marché ou autres utilisateurs de la place, et l’isolation du plancher de la mairie.
Le conseil municipal travaille activement sur la prochaine rénovation de bâtiments publics, notamment l’aménagement de l’ancienne Halle aux volailles dont les travaux devraient commencer dès l’année prochaine. L’idée est de transformer le bâtiment en centre culturel destiné à être utilisé par les associations. Un grand espace festif est prévu, un lieu de rencontre pour les habitants pour les expositions et expressions culturelles ainsi que des petits espaces qui pourront être utilisés par exemple par des artistes qui voudraient donner des cours de musique, peinture, sculpture ou des ateliers.
Le « grand projet » à suivre concernera la rénovation de la Halle aux Porcs avec, tout d’abord, la réfection du sol. Puis un habillage en façade pour rappeler l’histoire de ce lieu si important pour l’économie de Trie pendant des générations.
Parallèlement, suite à la renaissance de l’association du Monastère des Carmes (notre article du 6 novembre dernier) la mairie annonce la reprise des spectacles au Monastère dès le printemps prochain.
Parallèlement, Jean-Pierre Grasset nous informe que la collaboration avec la SDE pour la création du réseau de chaleur est en phase de finalisation. Il permettra de chauffer le collège et la Maison de Retraite en un premier temps. Actuellement, tous travaux pour économiser l’énergie, ou en produire, figurent parmi les priorités des collectivités publiques.
Serge Bruzaud, qui est aussi Président de l’Association des Commerçants et Artisans triais, dans sa lettre à Bruno Lemaire, a ajouté qu’avec ses trois magasins (Trie, Mirande et Castelnau, donc 3 numéros Siret mais un seul Siren) il touchait seulement des indemnités pour un seul magasin, ce qui est très injuste.
Dans sa lettre à Jean Castex, Serge Bruzaud a souligné le respect des normes sanitaires par les petits commerces (pas plus de 3 personnes en même temps dans un magasin de 70m2), ce qui n’est pas toujours le cas dans les supermarchés. Il conclut sa lettre au Premier Ministre «Étant vous-même du Sud-Ouest vous voyez bien la différence entre la campagne et la grande ville. Nous avions un espoir pour le 3 mai mais la date de ré-ouverture est encore repoussée à mi-mai. C’est la mort annoncée de nos petits commerces.»
La fermeture imposée de ces petits magasins de proximité les mois d’Avril et de Mai, les prive de recettes importantes car ils représentent habituellement leur plus gros mois en chiffre d’affaires. Ils attendent avec impatience la réponse des ministres.
L’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires a annoncé cette semaine que Trie-sur-Baïse a été sélectionnée pour être l’une des 1000 communes françaises qui bénéficieront du programme « Petites Villes de Demain ». Ce programme donne accès à des aides d’un total de 3 milliards d’euros sur 6 ans pour soutenir les communes en zone rurale et les territoires qui les environnent, un programme accélérateur de la relance pour accompagner les villes dans la transition écologique.
Dans une période bien difficile pour les commerçants, c’est un plaisir d’annoncer la reprise d’un magasin avec des prix revus à la baisse et des produits locaux et tendances (bio, vrac..). C’est le nouveau Vival, la supérette sur la Place de la Mairie, qui est reprise par Patrick Boccheciampe, gérant du magasin, statut qui lui donne une liberté totale sur les prix et le choix de produits.
Patrick Boccheciampe vient d’Orleix, négociant en vin et formateur en sommellerie, il a répondu à une annonce pendant le confinement quand il s’est retrouvé sans travail, ses clients étant principalement des grands restaurants.
Il a eu un coup de cœur pour Trie, « j’ai beaucoup aimé la douceur de vivre sur cette grande place » dit-il, « je souhaite créer un commerce de proximité car plein de gens font leurs courses en centre-ville, dont les personnes à mobilité réduite ».
Il a commencé par baisser les prix, il propose des produits locaux (filière qu’il cherche à développer), et une bonne sélection de vins. De nombreux autres projets de produits de qualité vont suivre, comme le poisson frais et les fromages à la coupe.
Les autres commerçants et les triais sont venus nombreux pour lui souhaiter la bienvenue. Il remarque « j’ai l’impression de rendre service, les gens sont radieux et gentils ».
Pour l’instant, Vival ouvre 7 jours sur 7, du lundi matin au dimanche midi, de 8 h à 12 h 30 et de 15 h à 19 h 30.
Un peu près mi-chemin de cette période de confinement, le maire de Trie-sur-Baïse, Jean-Pierre Grasset, se questionne sur cette mesure qui engendre une ambiance liberticide et dépressogène néfaste à la vie sociale et communautaire. Inquiet de ces temps où l’on doit penser tous pareils, il veut être un penseur libre et critique et nous fait un constat sur la situation des commerces qui vivent des moments très difficiles.
Quels sont les sentiments des commerçants triais face aux contraintes actuelles ?
Il y a surtout de l’inquiétude sur l’avenir. La mairie a déjà fait un livre de doléances en soutien aux commerçants que nous avons envoyé aux sénatrices et à notre député, d’ailleurs je remercie Viviane Artigualas pour sa réponse et son soutien. Il est essentiel que le marché reste ouvert et que tous les commerces ré-ouvrent très vite. Mais, avec le développement du commerce « numérique », il est certain que le monde d’après-Covid ne sera pas comme avant et nous essayons d’ouvrir un dialogue et une réflexion sur ce que sera le commerce de demain.
Quels sont les objectifs de cette réflexion avec les commerçants ?
Les solutions pour l’avenir se trouvent entre nos mains. On estime que le Pays de Trie est au centre d’une zone de chalandises de presque 10.000 personnes, ainsi on doit absolument garder l’offre commerciale du centre ville et de la zone d’activités. De même le marché de Trie chaque mardi existe depuis le 14ème siècle, ce marché a traversé les guerres et même la peste, on ne peut pas le laisser mourir. C’est pour cela que je soutiens complètement la campagne « dans ma Zone » de Carole Delga, Présidente de la Région, démarches qu’il faut mettre en action au niveau local.
Concrètement, quelles sont les actions que nous pouvons espérer ?
Il faut que tout le monde soutienne nos commerces de proximité… mais aussi les institutions, l’État et les banques ne peuvent pas laisser tomber les commerces. Aujourd’hui nous payons cher la casse de 30 ans de politique à chercher des économies budgétaires dans le Service Public.
Qu’est-ce qu’il faut espérer pour l’après-Covid ?
Déjà il faut que tous les commerces ré-ouvrent au plus vite et que les fêtes de fin d’année se passent bien. Les lieux de rassemblement sont aussi très importants, pour aller à la messe ou se réunir au café ou au restaurant. Il faut surtout que les gens reprennent confiance et qu’ils restent unis.
Article paru dans La Dépêche du Midi le 24 Novembre 2020