Magasin Vival

Dans une période bien difficile pour les commerçants, c’est un plaisir d’annoncer la reprise d’un magasin avec des prix revus à la baisse et des produits locaux et tendances (bio, vrac..). C’est le nouveau Vival, la supérette sur la Place de la Mairie, qui est reprise par Patrick Boccheciampe, gérant du magasin, statut qui lui donne une liberté totale sur les prix et le choix de produits.

Patrick Boccheciampe vient d’Orleix, négociant en vin et formateur en sommellerie, il a répondu à une annonce pendant le confinement quand il s’est retrouvé sans travail, ses clients étant principalement des grands restaurants.

Il a eu un coup de cœur pour Trie, « j’ai beaucoup aimé la douceur de vivre sur cette grande place » dit-il, « je souhaite créer un commerce de proximité car plein de gens font leurs courses en centre-ville, dont les personnes à mobilité réduite ».

Il a commencé par baisser les prix, il propose des produits locaux (filière qu’il cherche à développer), et une bonne sélection de vins. De nombreux autres projets de produits de qualité vont suivre, comme le poisson frais et les fromages à la coupe.

Les autres commerçants et les triais sont venus nombreux pour lui souhaiter la bienvenue. Il remarque « j’ai l’impression de rendre service, les gens sont radieux et gentils ».

Pour l’instant, Vival ouvre 7 jours sur 7, du lundi matin au dimanche midi, de 8 h à 12 h 30 et de 15 h à 19 h 30.

Le Maire Réagit au Confinement

Un peu près mi-chemin de cette période de confinement, le maire de Trie-sur-Baïse, Jean-Pierre Grasset, se questionne sur cette mesure qui engendre une ambiance liberticide et dépressogène néfaste à la vie sociale et communautaire. Inquiet de ces temps où l’on doit penser tous pareils, il veut être un penseur libre et critique et nous fait un constat sur la situation des commerces qui vivent des moments très difficiles.

Quels sont les sentiments des commerçants triais face aux contraintes actuelles ?
Il y a surtout de l’inquiétude sur l’avenir. La mairie a déjà fait un livre de doléances en soutien aux commerçants que nous avons envoyé aux sénatrices et à notre député, d’ailleurs je remercie Viviane Artigualas pour sa réponse et son soutien. Il est essentiel que le marché reste ouvert et que tous les commerces ré-ouvrent très vite. Mais, avec le développement du commerce « numérique », il est certain que le monde d’après-Covid ne sera pas comme avant et nous essayons d’ouvrir un dialogue et une réflexion sur ce que sera le commerce de demain.

Quels sont les objectifs de cette réflexion avec les commerçants ?
Les solutions pour l’avenir se trouvent entre nos mains. On estime que le Pays de Trie est au centre d’une zone de chalandises de presque 10.000 personnes, ainsi on doit absolument garder l’offre commerciale du centre ville et de la zone d’activités. De même le marché de Trie chaque mardi existe depuis le 14ème siècle, ce marché a traversé les guerres et même la peste, on ne peut pas le laisser mourir. C’est pour cela que je soutiens complètement la campagne « dans ma Zone » de Carole Delga, Présidente de la Région, démarches qu’il faut mettre en action au niveau local.

Concrètement, quelles sont les actions que nous pouvons espérer ?
Il faut que tout le monde soutienne nos commerces de proximité… mais aussi les institutions, l’État et les banques ne peuvent pas laisser tomber les commerces. Aujourd’hui nous payons cher la casse de 30 ans de politique à chercher des économies budgétaires dans le Service Public.

Qu’est-ce qu’il faut espérer pour l’après-Covid ?
Déjà il faut que tous les commerces ré-ouvrent au plus vite et que les fêtes de fin d’année se passent bien. Les lieux de rassemblement sont aussi très importants, pour aller à la messe ou se réunir au café ou au restaurant. Il faut surtout que les gens reprennent confiance et qu’ils restent unis.

Article paru dans La Dépêche du Midi le 24 Novembre 2020